Mécanicien Hélicoptère en Indochine
- alexandredupont172
- 18 sept.
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Dernière mise à jour : 22 nov.
Bienvenue dans ce premier post dans lequel on va parler aujourd'hui de mon grand père paternel, Jacques Dupont, qui a fait parti des premier mécaniciens hélicoptère de l'armée de l'air française.
Dupont Jacques Emmanuel est né le 14 avril 1932 à Querqueville (Manche).
Toujours très bon dans les calculs, il occupa lors de sa jeunesse la profession d’ajusteur/ tourneur-fraiseur chez les frères Simon rue du Maupas à Cherbourg.
Il décida de s’engager dans l’armée avec un ami sur un coup de tête…
C’est ainsi qu’il se retrouva officiellement Engagé Volontaire le 6 Novembre 1950 à l'âge de 18ans.
Il va d’abord être affecté dans la base aérienne 116 à Aulnat (Puy-de-Dôme) afin d’apprendre les bases pour devenir soldat, ou “les classes” en jargon militaire. C’est d’ailleurs à ce moment là qu’il va rencontrer sa future épouse dans un bal non loin de la base, Daupeyroux Marie-Suzanne.
A la sortie de ses classes Jacques choisit la nouvelle spécialité de mécanicien hélicoptère ( qui venait d’émerger dans l’armée française à cette époque) et, n’ayant pas encore de centre de formation prévu à cet effet, il va être transféré aux Etats-Unis à l’âge de 19 ans ( à noter également que l’armée française ne possédait pas d’hélicoptères militaires fabriqués en France à ce moment présent, ce pourquoi il va être formés aux USA sur des hélicoptères Américains qui, pour certains, ont étés vendus à l’armée française pour la guerre) . Il embarque donc sur le Paquebot « De Grasse » depuis le port du Havre le 23 juillet 1951. Jacques arrive a New York le 1 aout 1951,
Pour un jeune homme agé de 19 ans ayant connu que la bonne et profonde campagne française, l’approche de New-York par les flots dû être mémorable, surtout lorsqu’il aperçu du pont du bateau, les premiers gratte-ciels ainsi que la statue de la liberté.
il eut également le temps de manger dans un restaurant français basé à New York nommé “Le Steak de Paris”.
L’arrivée est prévue à New York le 1 aout 1951 puis Jacques fut transféré jusqu’à la Air Force Base Sheppard au Texas dans le district de Wichita Falls. Le long trajet s’effectua en train dans lequel il traversa les Etats-Unis (un trajet d’environ 2844km) pendant près d'une semaine. Là-bas Il va être intégré au 3754th Student Squadron aussi appelé « The international Squadron » du fait de sa composition de militaires étrangers dont la majorité est composée de soldats Français.
Il va donc entamer sa formation de mécanicien hélicoptère (en anglais donc) sans avoir aucune notion d’anglais. En effet lors des test d’anglais réalisés en France pour prouver l’aptitude linguistique du soldat à suivre la formation, Jacques avait entièrement recopié la feuille de son voisin… Jacques reparti qu’au bout de huit mois le 9 avril 1952, il embarqua sur le paquebot “Ile de France” en classe touriste mais sous le mandat de l’armée de l’air.



C’est également en mer où il fêta son vingtième anniversaire en plein océan atlantique avec ses amis. Se Il Il va alors se retrouver à son tour dans le bureau d’affectation de l’armée de l’air du corps expéditionnaire pour partir en INDO, on lui suggère un endroit calme à l’abri du sifflement des balles, ce à quoi il répondit qu’il préférait un « endroit ou ça se tape » il fut donc transféré dans la région du Tonkin dans sa nouvelle maison, l’ELA 53 ( Escadrille de liaison aérienne 53). Il fut acheminé jusqu’en Indochine par bateau, il embarqua au port Marseille. Le trajet en mer dura 1 mois, c’est entre autres, sur ce bateau qu’il y rencontra des légionnaires avec lesquels il sympathisa...
A son arrivée en Indochine au port de Saigon Il se rend dans la base aérienne 190 Bach Mai situé à coté de la ville de HANOI.


Là-bas, il opère dans des hangars, en réparant et préparant les aéronefs pour leurs futures missions. Etant mécanicien, il a le devoir de voler sur les appareils qu’il a précédemment auscultés lors de leurs missions et autres "vols de guerre". Il a entre autres pu voler avec des grands noms de l’armée de l’air française tel que Henri Bartier ( adjudant-chef à l'époque) ou Alexis Santini ( Capitaine à l’époque). Il à également connu deux grands noms féminin de l'armée de l'air Française comme Valérie André ou Geneviève de Galard.
Là bas, il y effectua diverses missions de combats à bord d’hélicoptères Hiller H-23 ou encore des Sikorsky H-19, accumulant un total de 7h50 heures de vol, dont 3h45 heures de vol d’entrainement et de révisions, contre 4h05 heures de « vol de guerre » comme écrit dans son carnet individuel. La plupart des missions de guerres de Jacques correspondaient à l’exfiltration de soldat blessés par les viets, néanmoins il faut traiter l’ennemi avec respect, ce pourquoi il lui arrivait également de sauver des viets atteints par le feu français.





Pour son service
et ses actions, Jacques fut récompensé par l’état Français de différentes décorations dont :
La Médaille militaire ( Plus haute distinction Militaire Française)
La Croix du Combattant
le titre de reconnaissance de la Nation ( avec agrafe “Indochine”)
La Médaille Coloniale de fabrication locale ( avec agrafe “Extrême Orient”)
La Médaille commémorative de la campagne d'Indochine de fabrication locale ( décernée aux soldats ayant participés au moins 90 jours à la campagne d'Indochine)




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